Pratiquement toutes les personnes queer et trans vous diront qu'elles n'aiment pas aller chez le médecin. En premier lieu, on fait face à une multitude d'obstacles en matière de soins de santé, obstacles auxquels sont confrontées pratiquement toutes les personnes qui n’ont pas les moyens de payer les frais astronomiques du système privé. Il est de plus en plus difficile de trouver un médecin de famille ou encore d'être pris en charge rapidement aux urgences.
De plus, les personnes LGBTQ2S+ sont confrontées à des obstacles supplémentaires lorsqu'elles tentent d'obtenir les soins dont elles ont besoin. Cela signifie parfois que les patient·e·s ne trouvent pas de spécialistes en santé qui sont compétent·e·s : l’enquête TransPulse de 2019, qui mesurait en partie l’accès aux soins de santé pour les personnes trans et non binaires au Canada, révélait par exemple que plus de 44 % des personnes interrogées ont indiqué avoir des besoins non satisfaits en matière de soins de santé. Dans une récente enquête du Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ : Santé et mieux-être, seulement 15 % des personnes interrogées ont déclaré avoir accès à des services de soutien en santé mentale spécifiques aux personnes LGBTQ2S+.
Il arrive aussi que les obstacles soient plus manifestement violents. Une étude récente menée aux États-Unis révélait que près de la moitié des personnes trans interrogées ont été victimes de mauvais traitements de la part d'un·e professionnel·le de la santé.
Compte tenu de ces difficultés, il est particulièrement important que les personnes queer et trans développent les outils nécessaires pour défendre leurs intérêts dans un contexte de soins de santé. Jessica Nazareth, docteure en naturopathie, partage ici ses conseils pour mieux défendre vos intérêts lors de votre prochain rendez-vous.